L’Union Européenne propose d’adopter une série de mesures pour un meilleur contrôle sur l’accès des données de l’utilisateur par un fabricant d’appareils électroniques sollicité par des entités gouvernementales ainsi qu’une interdiction des « backdoors » a déclaré la Commission parlementaire des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures.
Apple lutte actuellement avec ardeur face au FBI au sujet de l’accès « backdoor » aux iPhone sans autorisation. Une « backdoor » (littéralement porte arrière ou porte dérobée en français) est un accès inconnu de l’utilisateur qui permet à un tiers d’accéder aux données de celui-ci.
La législation proposée pencherait également en faveur d’un chiffrement renforcé des données et des méta-donnés qui y sont associées (heure, lieu, date…) et imposé aux fournisseurs d’accès internet, aux opérateurs, et aux réseaux sociaux — chiffrement qui fait actuellement polémique sur la scène internationale à l’heure où la menace terroriste plane sur de nombreux pays, et où des gouvernements tels que celui des États-Unis ou de la Grande-Bretagne souhaitent avoir un accès moins restreint aux données de l’utilisateur pour cibler plus efficacement les terroristes.
Les fournisseurs de services de communications électroniques doivent veiller à ce qu’il y ait une protection suffisante contre les accès non autorisés ou les modifications apportées aux données de communications électroniques et que la confidentialité et la sécurité de la transmission soient également garanties par la nature des moyens de transmission utilisés ou par un cryptage de bout en bout ultramoderne.
L’amendement invoque l’article 7 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne qui stipule ce qui suit :
Lorsque le cryptage des données de communications électroniques est utilisé, le décryptage, l’ingénierie inverse ou le suivi de ces communications sont interdits. Les États membres n’imposent aucune obligation aux fournisseurs de services de communications électroniques qui entraîneraient un affaiblissement de la sécurité et du cryptage de leurs réseaux et services.
Le chemin est encore long avant que ces lois n’entrent en vigueur (elles doivent à présent être approuvées par le Parlement ainsi que le Conseil de l’UE), mais ces mesures devraient arriver au bout du tunnel. À suivre…
Êtes-vous en faveur des mesures prises par l’UE ou au contraire, pensez-vous qu’un accès aux données de l’utilisateur par un État dans le cadre de la lutte anti-terroriste soit justifié ?
Via MacRumors
Un commentaire
Lol ils disent ça pour pas qu’on cherche à les démasquer… mais leur vœux le plus cher en la matière c’est un accès complet et discret à nos données, métadonnées….